En haut des escaliers, il y a un tableau représentant une femme au visage d’une extrême douceur, ses cheveux blonds ondulent jusqu’en dessous de ses épaules ; elle ressemble à n’importe quelle bourgeoise du XIXème siècle. Surprenant lorsqu’on la compare aux autres tableaux, elle n’a pas cette assurance et ce regard ivre de sang qu’on peut trouver notamment sur la peinture du hall d’entrée.

Cette femme, il n’y a que quelques membres de la famille qui la connaissent, il s’agit d’Angélique Montfort. Une œuvre malsaine lorsqu’on connaît le peintre de cette œuvre qui n’est autre que l’homme qui lui a ôté la vie : Lucas von Rosenwald. On voit d’ailleurs la signature de l’artiste au bas à droite du tableau si l’on arrive à détacher son regard des yeux émeraude emplit de tristesse du modèle.

Que ce soit à droite ou à gauche, le couloir large d’une dizaine de mètres se prolonge vers les chambres. A droite, ce sont les quartiers de la famille von Wunderbaum et à gauche ceux de la famille Eras. Au sol, il y a le même tapis rouge foncé que celui des escaliers et les murs sont toujours en pierre évidemment. Hormis le tableau central, il n’y a aucune autre décoration. Les portes des chambres sont en bois massif finement sculptées. Sur chacune d’elle on peut voir des plaques en or avec le nom de son occupant gravé. Sur le mur à droite de chaque porte, il y a un chandelier dont la bougie vacille à chaque courant d’air, un rien peut les éteindre et laisser le couloir dans l’obscurité.